Rampes hélicoïdales

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Presque tous les réseaux modèles de particuliers sont limités en espace. Une boucle de retournement souterraine, pourvue ou non d’une gare fantôme, est un moyen fréquent d’obtenir une plus grande longueur de circulation et d’assurer une certaine variété de trafic. Pour obtenir de grandes différences de hauteur sur une surface assez réduite, une rampe hélicoïdale sous forme de spirale est une des meilleures méthodes.

Une telle rampe peut être camouflée dans une colline ou cachée derrière un arrièreplan. Dans le cas d’une rampe descendante, le tout disparaît alors sous la planche du réseau. Lors de la conception d’une rampe hélicoïdale, divers facteurs jouent un rôle.
Lors de la construction d’une rampe, la précision est d’une grande importance: tant la rampe que la forme du tracé doivent être constantes. Il est donc aussi très important de mesurer les différentes hauteurs et les distances horizontales et de les vérifi er régulièrement lors du montage. Afin d’éviter des transitions trop brusques entre les sections planes et les sections en rampe et afin de ne pas produire trop de déchets, nous avons utilisé des petits bouts de multiplex que nous faisons se chevaucher, en les vissant les uns aux autres. Deux couches de triplex de 6 mm d’épaisseur forment ainsi une bande de 12 mm d’épaisseur de multiplex. Notre rampe sera équipée d’une caténaire. La fonction de cette dernière dans une rampe hélicoïdale est de protéger les pantographes.
Mais avant de débuter véritablement l’assemblage de notre rampe, encore un mot: la description qui suit est illustrée par des photos virtuelles. La rampe hélicoïdale illustrée a été dessinée par ordinateur et n’existe donc pas en réalité, mais uniquement sous forme de données chiffrées, qui ont généré ces images.

Commençons par la préparation de l’infrastructure. La méthode du cadre ouvert est généralement à conseiller dans le modélisme ferroviaire, et c’est encore vrai ici. La voie est déjà posée sur une couche de multiplex et de liège. Sur cette infrastructure, nous disposons à différents endroits des blocs de soutien de 10 cm de largeur, à la bonne hauteur. L’arc de la rampe est constitué de nombreux segments de triplex ayant tous la même forme. Pour ce faire, nous dessinons sur un bout de carton un segment d’une largeur de 10 cm. Grâce à ce patron, nous pourrons découper de nombreux segments dans une plaque de triplex, et sans trop de chutes.

Le segment supérieur est pourvu de 8 trous, répartis sur les deux moitiés et à proximité des coins. Les segments sont en effet collés l’une sur l’autre avec de la colle blanche pour bois. Il est possible d’assembler différents segments simultanément, afin de les disposer par après sur les blocs de soutien. Le niveau inférieur est à cet instant encore facilement accessible pour la pose des voies. Nous utiliserons deux bandes de 2 cm de large, que nous collerons à gauche et à droite de l’axe. Pour ne pas réduire à rien l’effet insonorisant du liège, les voies n’y seront ni clouées ni vissées, mais fixées au moyen d’une colle élastique.

Pour le maintien des parties supérieures de la rampe, nous utiliserons des tiges de soutien. Celles-ci seront posées ultérieurement le long du côté extérieur de la couche de bois, au moyen d’oeillets; ces derniers peuvent déjà être posés. Le meilleur endroit est à hauteur des blocs de soutien. Pour notre rampe à trois niveaux, nous aurons besoin de deux fois 10 cm et d’un peu de marge, disons 25 cm. Il est facile de régler la hauteur des niveaux supérieurs grâce aux boulons. Le deuxième niveau peut maintenant être monté.

Pour disposer la caténaire au bon endroit forons petits trous de 2 mm le long du côté extérieur de l’axe de la voie, chaque fois deux par deux. Un bout de fil de cuivre est étiré bien droit. Grâce aux trous forés, vous pouvez voir où vous devrez plier les fils perpendiculairement. En utilisant chaque fois le trou foré le plus éloigné, il y aura peu de chevauchement entre fils. Tirez ensuite les bouts de fils par en dessous, par les trous. Les extrémités peuvent être fixées au moyen d’une goutte de colle instantanée. Au début de la rampe, il n’y a pas de niveau supérieur pour y suspendre le fil de la caténaire, raison pour laquelle nous avons confectionné un portique avec un bout de tige filetée, pliée à angle droit. Le fil de cuivre peut y être enroulé. Il faut toutefois veiller à ce que les pantos levés soient bien traités: un second portique disposé plus haut que le premier va y veiller. Le but est de disposer d’un fil de contact en pente graduelle. Tout ceci peut à nouveau être ajusté au moyen des boulons des tiges filetées.

Continuez à assembler selon la méthode décrite jusqu’à ce que le niveau supérieur puisse être posé. Celui-ci sera assemblé au préalable et posé en une opération, achevant ainsi la construction de la rampe. Après la pose de la caténaire le dernier étage est prêt à recevoir sa couche de liège et ses voies.

Pour terminer, voici encore une vue de détail de notre rampe. Celleci est constituée de trois étages et nous permet de franchir un dénivelé de 30 cm. Rien ne vous empêche toutefois de construire plus haut.

©2008 Gerolf Peeters - mis à jour 01.10.2008 Regardez aussi: -