Moyennant du matériel simple, facilement disponible et un peu de ténacité, vous pouvez confectionner vous-même un appareil développeur et graveur, qui ne dépareillera pas parmi les appareils vendus dans le commerce.
La gravure, pour ce qui nous concerne, les
modélistes, est l’attaque chimique d’un
métal. Sans tomber dans un cours de chimie, épinglons l’exemple suivant : lorsque vous
trempez un bout de feuille d’aluminium dans
du vinaigre, elle est dissoute après un certain
temps par l’acide acétique. Il va de soi qu’en
ce qui nous concerne, le but n’est pas de faire
disparaître complètement le métal, mais simplement
d’utiliser le liquide de gravure pour
travailler le métal. Pour en faire quelque chose
d’esthétique… |
L’exposition se réalise au moyen d’une lampe ultraviolette (1). La feuille de laiton (orange, 4) à couche sensible (bleue) est enserrée entre deux transparents (gris, 3), le côté imprimé (noir) tourné vers la plaque. L’ensemble est pris en sandwich entre deux plaques de verre (2). |
Après exposition, la plaque est trempée dans le produit révélateur (1). De la couche sensible (3), le bleu est exposé et subsiste. La partie violette disparaît sous l’infl uence du révélateur. La plaque de laiton (2) a ainsi perdu une partie de sa couche de protection. |
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Après développement, la plaque est trempée dans du produit de gravure (1) où les parties protégées de la plaque de laiton (3) restent intactes, tandis que les parties non protégées (2) ont été mangées. |
Le schéma de construction
donne une idée de l’ensemble
de l’appareil. Les dimensions peuvent être librement fixées, en
tenant compte du fait que la hauteur de
l’appareil doit être au minimum de 35 cm,
afin de pouvoir y disposer la pompe.
• Deux bacs transparents amovibles,
d’une contenance d’un litre de
produit révélateur et de gravure
• Chauffage du liquide de gravure jusqu’à
50° Celsius
• Oxygénation réglable
• Construction sûre, solide et portable
• Système de suspension pour les
plaques de diverses mensurations
• Bon marché : 100 euros au maximum
de pièces détachées.
Quelques lattes de bois, des chutes de
plaques MDF, de la colle pour bois, des vis
pour panneaux agglomérés et une petite
poignée pour l’armoire: ce sont les seuls éléments dont nous aurons besoin pour réaliser une
armoire.
Un interrupteur unipolaire, un autre bipolaire
avec lampe-témoin sont nécessaires pour assurer un
raccordement électrique sûr.
Deux boîtes de rangement en plastique
transparent avec couvercle, d’une contenance
de 1.200 cc ou plus. Le modèle illustré convient parfaitement
parce qu’il est suffi samment
haut et qu’il présente un fond étroit rectangulaire.
Une petite pompe à air est nécessaire.
Choisissez un modèle qui n’est pas trop
puissant et peu bruyant. Un tuyau d’air d’un mètre de long et
un clapet anti-retour, deux pierres poreuses qui produisent un fin nuage
d’air, un robinet à trois voies pour
l’alimentation en air. Un petit élément chauffant tel que ceux
utilisés dans les bacs à eau pour oiseaux
et autres bestioles, afin de les préserver
du gel.
Le schéma illustre les différents raccords à effectuer: la tension du secteur est interrompue par l’interrupteur bipolaire ‘D’: il s’agit de
notre interrupteur principal. Un des fils passe par le fusible en verre ‘Z’, après quoi il alimente la lampe ‘L’ et l’élément de chauffage ‘W’. La pompe à air ‘P’ est commandée séparément par l’interrupteur
unipolaire ‘E’. Comme nous allons
travailler avec des liquides, calfeutrez tous les endroits possibles par lesquels l’humidité peut s’introduire au moyen de silicone.
Commencez le montage de l’armoire au
moyen de colle et de vis. La paroi frontale doit être amovible.
Dans cette paroi, des ouvertures doivent être
prévues pour y encastrer les interrupteurs et le cordon
d’alimentation. Forez en outre un trou dans la partie latérale
pour le câble de l’élément chauffant. L’ensemble peut ensuite être peint dans une teinte au choix, mais n’optez
pas pour le blanc, parce que les tâches de produit n’y
seraient pas visibles.
Il est temps de placer la pompe à air et son
clapet anti-retour. La pompe est disposée de
façon ‘élastique’ pour diminuer le niveau de
bruit. Les petites languettes peuvent tout simplement être fixées à la sortie; il n’est pas nécessaire de les
coller. Le clapet anti-retour, combiné au placement en
hauteur de la pompe empêche que du produit ne suinte
dans la pompe.
Notre robinet à trois voies peut maintenant être placé. Le modèle que nous utilisons ne dispose pas de points d’attache, et nous allons à nouveau utiliser des boucles de câbles, fixéesà travers des trous faits dans l’armoire. Ces boucles peuvent en outre être utilisées pour fi xer le clapet et les tuyaux à l’intérieur de l’armoire. Grâce à ce petit robinet très pratique, l’alimentation en air peut être réglée séparément pour chaque bac. Il permet en outre de laisser échapper l’air si nécessaire, afin d’éviter le blocage de la pompe. Lorsque l’appareil n’est pas utilisé, il vaut mieux fermer les robinets qui mènent vers les bacs, histoire d’éviter que des vapeurs chimiques ne pénètrent dans la pompe.
Les deux bacs peuvent être pourvus d’une
pierre poreuse et de leur tuyau d’alimentation.
Cette oxygénation sert uniquement à maintenir
un courant dans le liquide, afin que la pièce à traiter le
soit de manière uniforme et que la chaleur dégagée le
soit à travers l’ensemble du bac de gravure.
Il ne nous reste plus qu’à nous occuper des couvercles des bacs. Les plaques à graver doivent pouvoir s’y suspendre.
Découpez un peu de leur matière dans un des coins, de façon à y faire passer le tuyau d’air. Des supports pour les pièces à traiter peuvent alors être réalisés
au moyen de profilés ronds en styrène, d’une épaisseur de 5 mm. Entre deux supports semblables montés
dans le couvercle, une petite plaque peut être fixée, en limant la moitié inférieure des profi lés dans le sens
de leur longueur. Afin de pouvoir disposer les supports à différents
endroits du couvercle vous devez
d’abord réaliser quelques trous à différents endroits. Afin que le couvercle conserve sa fonction, vous devrez
enfin découper quelques bouchons dans une chute de bande de styrène.
Il est temps de remplir nos bacs de gravure et de développement. De l’eau déminéralisée est un meilleur choix, tant pour le produit de gravure que pour le révélateur. Afin de bien dissoudre les deux produits, vous utiliserez de préférence de l’eau à 55°C. Vous n’avez pas besoin de thermomètre pour ce faire : lorsque vous mélangez 500 cc d’eau froide (à température de la pièce ou plus froid) avec une même quantité d’eau bouillante, vous obtiendrez une eau aux alentours de 55 °C. Pour un mélange rapide, l’oxygénation des deux bacs peut être mise en service.
©2008 Gerolf Peeters - mis à jour 18.06.2008 | Regardez aussi: La gravure - Lumière UV |